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« Nous pouvons mieux valoriser notre cheptel laitier en viande bovine »

Maxime Le Glaunec est agroéconomiste à l’Institut de l’élevage.

Face à une baisse des naissances et une hausse des exportations, la France peut renforcer sont engraissement d'animaux laitiers pour maximiser son autonomie alimentaire en viande bovine.

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« Le cheptel laitier représente un tiers de notre production de viande rouge, estime Maxime Le Glaunec, agroéconomiste à l’Institut de l’élevage. Mais depuis 2016, nous avons perdu 90 000 têtes de bovins laitiers, soit quatre points sur la production de viande bovine. Dans ce contexte de baisse, il est bon de réfléchir à comment mieux valoriser notre cheptel laitier pour répondre aux enjeux de souveraineté alimentaire. »

« Mieux valoriser cette filière »

« On peut se demander quoi faire des veaux ? Nous avons moins de 25 % de nos veaux laitiers qui restent et sont engraissés en France. Il faut que nous arrivions à mieux valoriser cette filière des jeunes bovins laitiers, car il y a une progression nette de l’exportation. En 2013, les envois représentaient 7 % du débouché de nos veaux, contre 22 % désormais. Cela a quasiment triplé en dix ans. Dans le même temps, la filière du veau de boucherie et l’engraissement national en pâtissent. Cela intervient dans un contexte où nous avons une baisse des naissances, donc moins de veaux à orienter. »

« Pour les veaux nés en 2021, 334 000 têtes ont été exportées en 2022, soit 211 000 de plus que l’année précédente. À l’inverse, le nombre de veaux laitiers engraissés en jeunes bovins a reculé de 31 %. Nous n’avons pas encore toutes les données pour les veaux nés en 2023, mais 350 000 ont été exportés. C’est la conséquence des ventes vers l’Espagne, qui reste très friande de nos veaux, notamment des femelles. »

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